Les Projets de Recherche

Louis-jean CALVET (Institut de la Francophonie, Université de Provence, 29 avenue Robert Schuman, 13621 Aix-en-Provence)

Mail WEB officiel Pages Personnelles

 

 

Responsable : M. Louis-Jean Calvet, professeur,

Autres personnes ayant accès aux données : Médéric Gasquet-Cyrus, doctorant ; Nathalie Binisti doctorante, Yvonne Touchard.

Projet de recherche :

                Deux axes de recherche sont proposés :

1. Les noms des langues. L’enquête famille menée à l’occasion du recensement de 1999 a fourni un immense corpus de données qui nécessitent l’articulation de nombreux champs de la linguistique. Parmi ceux-ci, il est un domaine de la sociolinguistique qui prête une attention toute particulière aux noms des langues ou plus exactement, aux variations dans la nomination des langues. Il apparaît ainsi acquis que la façon de nommer sa (ses) langue(s) reflète les représentations linguistiques des agents, et, à travers elles, leur positionnement social et leurs éventuels sentiments d’insécurité linguistique et, partant, leur degré d’intégration à une ou des communautés d’origine ou d’accueil. Il est proposé d’étudier de façon statistique, mais aussi qualitative, le corpus dans une perspectives sociolinguistique, en se focalisant sur la nomination des langues telle qu’elle apparaît dans l’enquête, en en dégageant des résultats et des perspectives.

2. Les langues à Marseille et en région PACA. Une meilleure compréhension des rapports entre les langues et de leurs influences réciproques dans la région PACA implique que nous sachions quelle est l'implantatton des locuteurs des langues autres que le français dans les différents départements de la région et, pour ce qui concerne les grandes villes (comme Marseille), dans les différents arrondissements. Cette connaissance nous permettrait de mieux comprendre les faits  sociolinguistiques sur lesquels nous travaillons depuis des année. Mais elle aurait aussi des retombées dans le domaine scolaire: nous sommes intervenus  dans l'école primaire d'un quartier défavorisé (le Panier) à forte concentration d'enfants de migrants et avons mené une opération qui a sensiblement amélioré le niveau des élèves. Une vision plus claire des langues en présence nous serait un précieux auxiliaire pour poursuivre et  élargir ce travail.