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Magali MAZUY

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INED Mazuy

 

Constitution de la descendance des femmes et des hommes selon leur histoire socio-familiale et migratoire

Les premiers travaux que j’ai déjà réalisés à partir de l’enquête famille furent centrés sur la préparation des données, la mise à disposition du fichier d’étude, et la production de premiers résultats, ceci dans le cadre d’une convention INSEE-INED-DPM de 18 mois. Ceci a donné lieu à des publications et la rédaction du rapport intermédiaire pour la DPM, le rapport final est prévu pour début 2002.

L’année 2002 sera consacrée à deux orientations. Tout d’abord à la poursuite de la réflexion à un niveau méthodologique : le questionnaire est un quatre pages, rempli par les répondants. L’orientation de l’enquête (sur l’histoire familiale) et ses caractéristiques entraînent des biais particuliers concernant la méthodologie. L’échantillon est vaste et le champ élargi : contrairement aux enquêtes famille précédentes, hommes et femmes ont été interrogés, d’autre part les personnes concernées ont plus de 18 ans, sans limite supérieure d’âge. Nous disposons ainsi d’un nombre important de générations, et de données à la fois transversales et longitudinales, puisque l’enquête revêt un caractère biographique. Un travail de comparaison entre l’enquête Famille et l’enquête Biographies et entourage sera mené et se révélera sans doute riche d’enseignements sur la collecte des données, en mettant en parallèle deux enquêtes de nature fort différente).

Par ailleurs, l’analyse des données sera poursuivie, suivant deux axes. Ils s’inscrivent pour le premier dans une perspective biographique, pour le deuxième dans une perspective de genre. L’objectif est de cerner des événements marquants pour la constitution de sa propre famille : le type de parcours conjugal, l’expérience de la migration au cours de la vie – en particulier l’immigration vers la France – et l’influence éventuelle de la famille d’origine. Les relations mises ainsi en évidence peuvent varier considérablement selon le sexe. Les premiers résultats, déjà publiés, concernant la fécondité des hommes et des femmes (Dossiers et recherche de l’Ined n°93) seront approfondis. Le but est de mettre en évidence les différences et similitudes dans la manière dont hommes et femmes constituent leur famille (par exemple, les hommes connaissent une mobilité conjugale plus importante que les femmes), et de produire des indicateurs pour les deux sexes. Après avoir retracé l’itinéraire de la formation des familles, relativement au sexe, à l’âge et au parcours conjugal, j’étudierai l’impact des migrations sur le niveau de la fécondité en France. L’inclusion d’hommes dans l’échantillon de l’enquête permettra de réaliser une étude aussi bien sur les hommes immigrés que sur les femmes immigrées. Les migrations d’hommes et de femmes ne se font pas au même moment et au même âge et dépendent des politiques migratoires, familiales et économiques des pays d’origine et de destination. Le but est ici de cerner quelles sont les stratégies des immigrants et des émigrants adultes. Comment s’inscrit l’histoire familiale des individus par rapport à cette migration ? (On s’intéressera à des groupes de migrants particuliers). En terme de fécondité, on s’intéresse beaucoup à la fécondité des femmes immigrées du fait qu’elles contribuent à la natalité sur le territoire, et que la féminisation de la population immigrée se confirme d’après les derniers résultats de l’Insee. Mais qu’en est-il de la fécondité des hommes, qui immigrent moins souvent dans le cadre d’un regroupement familial ? L’utilisation de modèles de durée, pour les hommes comme pour les femmes, permettra de mesurer l’impact des migrations sur la fécondité, tant au niveau individuel qu’à l’échelle du pays. On pourra se demander également, quels sont les arbitrages entre le modèle d’appartenance et celui que l’on va soi-même créer quand on migre. Je me pencherai à ce propos également sur d’autres groupes sociaux ou " familiaux " particuliers, en étudiant l’influence éventuelle du schéma familial de leur propre enfance. Si la taille des familles s’est homogénéisée, vers la norme à deux enfants, il y a toujours des écarts à la norme. Cette variation du nombre d’enfants, influencée par des références culturelles particulières, et on le sait par le milieu social d’appartenance, l’est sans doute à un niveau plus direct par les références familiales que l’on a eu soi-même, repérées dans l’enquête par les professions, lieux de naissance des parents, par le nombre de frères et sœurs et les langues parlées en famille.

 

Structures et tailles des familles

AvecLaurent Toulemon (INED)

Il s’agit de premiers travaux, dans le cadre d’une convention avec la DPM 

a. Structure verticale des familles : combien d’orphelins, de parents, de grands-parents, d’arrière-grands-parents. Optique par sexe et génération, stocks en 1999 plus évolutions pour quelques générations.

b. Taille des familles en termes de nombre d’enfants par sexe et âge, selon que l’on inclut ou non les enfants du (ou des) conjoint(s) (en distinguant les beaux-enfants co-résidents ou non). Et, pour les enfants, en termes de nombre de frères et sœurs, selon que l’on inclut les demi- et quasi-germains, co-résidents ou non).

c. Histoires conjugales et évolution de la fécondité générale. 1) Nombre d’enfants selon le nombre d’unions et de ruptures, et le nombre de " co-parents " (ceux avec lesquels on partage un enfant). Les co-parents peuvent partager un enfant biologique ou non, co-résident avec le couple ou non. Impact " macro-démographique " des ruptures conjugales et des remises en couple sur la fécondité générale et la taille des familles.

 

Voir publications