Les Projets de Recherche

Alexandra FILHON

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INED Filhon

 

Transmission familiale des langues et des parlers

Equipe interdisciplinaire (sociologie, démographie, histoire, socio-linguistique, géographie)

Gabrielle Varro, Catherine Rollet et Alexandra Filhon (Laboratoire Printemps, Université de Saint-Quentin en Yvelines) 

Elena Correia, Christine Deprez (Laboratoire LEAPLE, CNRS, Université Paris V)

François Héran (INED)

Laurent Percheret et Alain Vanneph (CREG, Université de Saint-Quentin en Yvelines)

 

Les objectifs de la recherche sont les suivants :

Cette étape étant franchie, l’équipe préparera, sous forme de manuscrit qui peut être soumis à publication, un Répertoire général des langues de France d’après l’enquête Famille 1999. Le répertoire n’a pas vocation à rassembler toutes les études que l’on pourrait extraire de cette enquête. Il doit servir de document de référence pour les études ultérieures, tout en revêtant la forme d’un inventaire attrayant, accessible à un large public.

Voir publication

 

Étude de l’histoire familiale exploitation du volet "langues parlées en famille " et étude de la transmission familiale des langues arabes et berbères.

Les questions sur les langues parlées en famille (et au-delà avec des proches) intégrées dans le questionnaire de l’enquête visent à décrire la diversité linguistique du pays et son évolution tout au long du XXe siècle. Il s’agit d’une grande première, car la statistique publique n’avait jamais abordé ce thème à l’échelle nationale. Grâce aux données recueillies, très attendues des historiens et linguistes, la France pourra enfin assurer avec les pays étrangers un minimum de comparaison dans le domaine des langues parlées et de leur transmission familiale.

Le questionnaire met délibérément sur le même plan les langues régionales et les langues nationales, car ces dernières sont souvent des dialectes, tandis que les premières peuvent être des prolongements frontaliers de langues nationales.

S’agissant des immigrés, une information explicative essentielle, non directement recueillie par l’enquête mais qui sera récupérée dans les bulletins individuels du recensement, est la date d’arrivée en France. En l’absence de cette donnée, on risquerait d'imputer à un effet culturel un comportement qui dépend surtout de l’ancienneté du séjour en France.

Une autre information déterminante, qui vaut pour tout le monde, est le désir éventuel, si l’on n’y vit plus, de retourner dans sa région ou son pays d'origine. Elle fait l’objet de la dernière question de l’enquête.

Le codage du volet "langues" de l’enquête est à présent terminé. Début 2002 paraîtront un numéro de population et sociétés et un numéro d’Insee première exposant les premiers résultats, puis un ouvrage, probablement intitulé Atlas des langues de France, qui présentera de manière systématique la pratique et la transmission des principales langues parlées en famille en France.

Des exploitations plus détaillées seront ensuite menées sur les mécanismes de la transmission des principales langues présentes en France, qu’elles soient régionales et/ ou frontalières ou encore d’immigration. Nous étudierons la progression, le maintien ou l’érosion de certaines de ces variétés linguistiques compte tenu de facteurs socio-démographiques présents dans l’enquête appariée au recensement.

Dans le cadre de ma thèse, l’analyse sera essentiellement centrée sur la transmission des langues arabes et berbères. Et, au delà des analyses quantitatives, une étude qualitative sera menée en parallèle. La passation d’entretiens biographiques auprès de familles dont l’un des parents au moins est né au Maroc, en Tunisie ou en Algérie est actuellement en cours.