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Evolution récente de la formation des premières unions en France

Après avoir pris la mesure des changements (âge à la première union, mariage direct ou cohabitation, transformée ou non en mariage), il s'agirait ici aussi de les mettre en relation avec certaines caractéristiques sociodémographiques des hommes et des femmes, et éventuellement de leurs parents.

La venue du troisième enfant, à travers l’enquête Etude de l’Histoire Familiale 1999

Avec Cécile Lefèvre

Le thème du troisième enfant est souvent un sujet de polémiques et de cristallisation des tensions entre études démographiques et politiques familiales. L’objectif de cette étude n’est pas de s’inscrire dans cette polémique mais de mettre à plat de manière simple quelques facteurs d’influence sur la décision des couples d’avoir un troisième enfant, tels qu’on peut les étudier à partir de l’enquête Famille de 1999.

L’enquête permet en effet de vérifier quelques hypothèses classiques, mais ouvre aussi de nouvelles pistes, grâce à son questionnement renouvelé sur les familles recomposées, et son interrogation des hommes. On pourra ainsi étudier l’influence des facteurs suivants :

Ces questions peuvent se complexifier dans le cas des familles recomposées : le troisième enfant peut alors être le troisième pour l’un mais pas pour l’autre, ou le deuxième pour les deux, mais portant la fratrie à trois s’ils en ont déjà un chacun. Pour ces situations, on peut étudier si les facteurs évoqués ci-dessus ont la même pertinence, s’il faut en envisager d’autres, et évaluer comment en ce cas la variable du sexe du répondant est sans doute importante, puisque les premiers résultats de l’enquête ont déjà montré que les hommes élèvent plus souvent des beaux-enfants que les femmes (Toulemon, Mazuy, 2001).

La population des familles de trois enfants est par ailleurs hétérogène d’une autre manière : le troisième peut être le dernier ou seulement un cadet (avéré s’il s’agit de cohortes ayant terminé leur vie reproductive, ou potentiel, en cas contraire). Sur ce point, l’enquête INSEE-INED sur les intentions de fécondité (1998) pourrait apporter quelques informations. De plus la venue du troisième suppose évidemment la venue du second déjà réalisée (sauf dans le cas de naissances multiples), et celle-ci révèle déjà un certain type de comportement familial. Ce projet ici volontairement limité à la venue du troisième s’inscrit donc bien sûr dans une problématique plus large des conditions d’agrandissement des familles.